
L'économie commence déjà à ralentir alors que les banques centrales resserrent leur politique monétaire pour juguler l'inflation, et les rendements obligataires à long terme pourraient déjà avoir atteint un sommet ou être sur le point de le faire. Voici pourquoi cette situation revêt de l'importance pour le secteur de l'investissement
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Le fait que l'inflation commence enfin à ralentir est une bonne nouvelle pour les investisseurs, mais il faudra davantage de preuves pour que la confiance revienne sur les marchés

Daniele Antonucci
Chief Economist & Macro Strategist
Les premiers signes de l'automne sont déjà perceptibles et les températures sont encore plus fraîches que d'habitude après les records de chaleur enregistrés cet été. Cette année encore, les banques centrales ont déployé des efforts considérables pour soulager l'économie et maîtriser l'inflation, laquelle est relativement élevée depuis déjà un certain temps. La succession de hausses des taux d'intérêt devrait avoir produit l'effet escompté, l'inflation américaine semblant avoir atteint un pic.
Les marchés financiers ont réagi positivement aux fondamentaux suggérant un refroidissement de l'économie. Pour l'heure, les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles. Les investisseurs sont tournés vers l'avenir et réfléchissent déjà à la suite. Bien entendu, ces tendances en sont encore à leurs débuts et, compte tenu de la forte volatilité, nous pensons que le moment n'est pas encore venu d'adopter des points de vue directionnels. Bien que le cycle de relèvement des taux ait été rapide jusqu'à présent, le ralentissement de l'économie devrait permettre aux banques centrales de suspendre ce processus à des niveaux relativement bas.
L'un des catalyseurs à court terme que nous surveillons est le ralentissement éventuel du rythme des hausses de taux effectuées par les banques centrales. Nous n'en sommes pas encore là et il est probable que nous rencontrerons encore quelques turbulences, comme lors des changements de saison. Mais ce moment est peut-être proche. À ce stade, le bon choix consiste à rechercher des opportunités au sein des classes d'actifs plutôt qu'entre elles. Par exemple, en réduisant l'exposition aux actions de la zone euro par rapport aux valeurs américaines car les perspectives des premières semblent plus sombres que celles des secondes.
Source : service de recherche interne, Refinitiv


Indicateur courant du niveau d'anxiété des investisseurs en actions, l'indice de volatilité VIX a enregistré de brusques pics durant l'année
Une volatilité « plus volatile »
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La volatilité des marchés boursiers était anormalement faible avant la pandémie. La faiblesse de l'inflation et des taux d'intérêt coïncidait avec la reprise consécutive à la crise financière mondiale, stimulant la croissance économique et celle des bénéfices. Ces deux dernières années, la volatilité a augmenté pour atteindre des niveaux considérés en moyenne comme
« intermédiaires ». Ces niveaux masquent toutefois des pics de volatilité soudains et violents qui ont été pour la plupart déclenchés en 2022 par des événements géopolitiques inattendus. Ils révèlent également les préoccupations du marché selon lesquelles les banques centrales risquent de mettre fin à leur soutien de manière brutale et rapide - un soutien qui a eu tendance à contenir la volatilité par le passé.
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L'actualité
Les statistiques confirment nos prévisions de récession dans la zone euro et au Royaume-Uni. La hausse record des prix de l'énergie devrait comprimer les dépenses des ménages et des entreprises. L'acheminement du gaz russe vers l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 est interrompu. Les États-Unis résistent mieux, avec des îlots de faiblesse essentiellement liés à la hausse progressive des taux d'intérêt, mais aussi au ralentissement mondial. La Chine est confrontée à de nouvelles difficultés sur le plan intérieur, avec notamment de nouveaux confinements locaux.
L'inflation reste un enjeu central. Aux États-Unis, elle semble avoir culminé, mais à un niveau élevé, et il est peu probable qu'elle redescende de manière linéaire. Les pressions sur le marché de l'emploi pourraient commencer à se relâcher à mesure que le taux d'activité augmente et que la croissance des salaires se stabilise, mais les coûts du logement et l'inflation dans le secteur des services restent élevés. L'inflation ne culmine pas encore dans la zone euro et au Royaume-Uni, même si le plafonnement des prix de l'énergie devrait y contribuer.
Le principal catalyseur de récession en Europe est la pression exercée sur les revenus par la hausse de l'énergie et les restrictions de gaz qui entravent la production

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Les marchés boursiers internationaux restent sous l'emprise des fluctuations de l'économie dans la mesure où l'incertitude à court terme reste élevée. Dans ce contexte, nous restons prudents en laissant notre positionnement global en actions et en obligations aligné sur nos allocations à long terme.
Nous continuons de déceler des opportunités de valeur relative au sein des marchés actions et obligataires, et nous maintenons notre préférence en faveur d'une allocation plus élevée aux actions américaines et émergentes. Afin d'accroître nos pondérations dans ces régions, nous avons réduit au cours de l'été notre exposition aux actions de la zone euro et aux actions mondiales.
Selon nous, les attentes en matière de bénéfices et de chiffres d'affaires dans la zone euro sont optimistes par rapport à celles observées aux États-Unis compte tenu de leur position relative dans le cycle économique. Les valorisations des actions émergentes restent attrayantes par rapport à celles des actions mondiales. La conjoncture économique actuelle favorise les principaux marchés émergents du fait de la perspective d'un assouplissement des politiques ou de l'absence de nouvelles hausses de taux dans la mesure où les banques centrales des économies émergentes anticipent la courbe, et/ou du sentiment selon lequel la majeure partie de la dégradation de la situation économique pourrait bientôt être derrière nous.
Côté obligataire, nous avons procédé à un autre changement au cours de l'été en renforçant notre exposition aux émissions de première qualité. En outre, nous continuons à privilégier les obligations souveraines des marchés émergents libellées en devises fortes (en USD) par rapport aux obligations d'État peu rémunératrices des marchés développés comme la zone euro et le Royaume-Uni. Nous pensons en effet que les obligations souveraines des économies émergentes sont plus attrayantes que leurs homologues européennes.

MONÉTAIRE « Erreurs » des banques centrales (en cours)
MACROÉCONOMIE Réouverture et congrès de la Chine (octobre)
MACROÉCONOMIE Inflation et rendements obligataires (en cours)
POLITIQUE Élections de mi-mandat aux États-Unis (novembre)
GÉOPOLITIQUE Tensions sino-américaines concernant Taïwan (en cours)

BUDGÉTAIRE Relance aux États-Unis/en Chine/dans l'UE/au R-U (en cours)


GÉOPOLITIQUE Russie et Ukraine (en cours)
MACROÉCONOMIE Crise du gaz en Europe (en cours)

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Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (22 septembre 2022) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
Copyright © Quintet Private Bank (Europe) S.A. 2022.
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POLITIQUE Élections de mi-mandat aux États-Unis (novembre)
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MACROÉCONOMIE Réouverture et congrès de la Chine (octobre)

MONÉTAIRE « Erreurs » des banques centrales (en cours)

BUDGÉTAIRE Relance aux États-Unis/en Chine/dans l'UE/au R-U (en cours)
Dette souveraine des marchés émergents / Obligations d'État de la zone euro
La dette souveraine des marchés émergents offre un rendement supplémentaire par rapport aux obligations d'État de la zone euro. La perte de valeur des obligations russes a été pénalisante, mais elle appartient désormais au passé. Le risque de crédit de la plupart des obligations souveraines émergentes n'est pas affecté par la guerre en Ukraine.
Actions américaines / Actions de la zone euro
Nous pensons que les valeurs américaines surperformeront celles de la zone euro. Notre scénario de base pour l'Europe étant celui d'une récession, le niveau obstinément élevé des attentes en matière de bénéfice par action (BPA) concernant les actions de la zone euro risque de devenir de plus en plus discutable, en particulier par rapport aux attentes concernant le BPA des actions américaines.
Actions des marchés émergents / Actions mondiales
Dans la mesure où elles se négocient à un niveau proche d'une décote record par rapport aux actions mondiales, les actions des marchés émergents devraient selon nous surperformer les actions mondiales. Le contexte de stabilisation de la croissance des marchés émergents et d'assouplissement de la politique monétaire, notamment en Chine, devrait être favorable aux actions émergentes.
Lorsque nous relevons l'allocation en faveur d'une classe d'actifs au sein des portefeuilles, nous devons diminuer celle en faveur d'une autre. C'est pourquoi nos décisions en matière d'allocation d'actifs tactique (AAT) sont prises en binômes : nous sous-pondérons et surpondérons en fonction des pondérations de notre allocation d'actifs stratégique (AAS). Les pondérations numériques spécifiques indiquées sur le graphique se rapportent à un portefeuille équilibré en EUR et peuvent être ajustées pour différents profils.
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Perspectives moins certaines que le mois dernier

Perspectives plus certaines que le mois dernier
L'incertitude géopolitique est élevée, les prix des matières premières reculent mais ceux du gaz restent très élevés en Europe, l'inflation américaine pourrait avoir atteint un sommet mais il est peu probable qu'elle redescende de manière linéaire
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Bill Street
Group Chief Investment Officer


Le fait que l'inflation commence enfin à ralentir est une bonne nouvelle pour les investisseurs, mais il faudra davantage de preuves pour que la confiance revienne sur les marchés

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Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (22 septembre 2022) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
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Les marchés boursiers internationaux restent sous l'emprise des fluctuations de l'économie dans la mesure où l'incertitude à court terme reste élevée. Dans ce contexte, nous restons prudents en laissant notre positionnement global en actions et en obligations aligné sur nos allocations à long terme.
Nous continuons de déceler des opportunités de valeur relative au sein des marchés actions et obligataires, et nous maintenons notre préférence en faveur d'une allocation plus élevée aux actions américaines et émergentes. Afin d'accroître nos pondérations dans ces régions, nous avons réduit au cours de l'été notre exposition aux actions de la zone euro et aux actions mondiales.
Selon nous, les attentes en matière de bénéfices et de chiffres d'affaires dans la zone euro sont optimistes par rapport à celles observées aux États-Unis compte tenu de leur position relative dans le cycle économique. Les valorisations des actions émergentes restent attrayantes par rapport à celles des actions mondiales. La conjoncture économique actuelle favorise les principaux marchés émergents du fait de la perspective d'un assouplissement des politiques ou de l'absence de nouvelles hausses de taux dans la mesure où les banques centrales des économies émergentes anticipent la courbe, et/ou du sentiment selon lequel la majeure partie de la dégradation de la situation économique pourrait bientôt être derrière nous.
Côté obligataire, nous avons procédé à un autre changement au cours de l'été en renforçant notre exposition aux émissions de première qualité. En outre, nous continuons à privilégier les obligations souveraines des marchés émergents libellées en devises fortes (en USD) par rapport aux obligations d'État peu rémunératrices des marchés développés comme la zone euro et le Royaume-Uni. Nous pensons en effet que les obligations souveraines des économies émergentes sont plus attrayantes que leurs homologues européennes.
À quoi sommes-nous attentifs ?
Les fondamentaux macroéconomiques sont le premier élément que nous examinons. Bien que l'économie américaine ne soit pas entrée en récession au sens propre du terme, la multiplication des hausses de taux pourrait accroître la probabilité d'une (légère) récession dans les 12 mois à venir. Les pénuries de gaz entraîneront probablement une contraction en Europe, comme le laissent entrevoir les indicateurs prospectifs. Le Royaume-Uni devrait emboîter le pas à l'Europe et entrer lui aussi en récession sous l'effet conjugué de l'inflation, de la crise de l'énergie et des hausses de taux. Les données économiques récentes concernant la Chine ont été décevantes et de nouvelles mesures de relance sont probablement à prévoir.
Ensuite, nous surveillons les taux d'intérêt. Les banques centrales privilégient la lutte contre l'inflation au détriment du soutien à la croissance. La Banque centrale européenne devrait continuer à relever ses taux, mais elle pourrait marquer une pause l'an prochain si la récession s'installe comme nous l'anticipons. Le rythme des hausses de taux de la Réserve fédérale américaine ralentira vraisemblablement au cours des prochains mois, bien que le processus de réduction des bilans s'accélère. En Chine, les baisses de taux restent peu efficaces pour l'heure, mais elles devraient porter leurs fruits dès que l'économie aura redémarré et que la demande rebondira.
Enfin, la situation géopolitique continue à alimenter le climat d'incertitude. Nous restons prudents quant à un éventuel cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine car le conflit reste imprévisible. Les dernières informations en date suggèrent plutôt le contraire, avec une nouvelle escalade de la part de la Russie. Cela étant, les marchés n'ont pas réagi de manière excessive et, à ce stade, il semble s'agir davantage d'un pic de volatilité que d'une réévaluation durable des risques. Les exportations de gaz russe vers l'Europe ont quasiment cessé et nous pensons que la crise énergétique risque d'être plus profonde que prévu.
Le principal catalyseur de récession en Europe est la pression exercée sur les revenus par la hausse de l'énergie et les restrictions de gaz qui entravent la production

L'actualité
Les statistiques confirment nos prévisions de récession dans la zone euro et au Royaume-Uni. La hausse record des prix de l'énergie devrait comprimer les dépenses des ménages et des entreprises. L'acheminement du gaz russe vers l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 est interrompu. Les États-Unis résistent mieux, avec des îlots de faiblesse essentiellement liés à la hausse progressive des taux d'intérêt, mais aussi au ralentissement mondial. La Chine est confrontée à de nouvelles difficultés sur le plan intérieur, avec notamment de nouveaux confinements locaux.
L'inflation reste un enjeu central. Aux États-Unis, elle semble avoir culminé, mais à un niveau élevé, et il est peu probable qu'elle redescende de manière linéaire. Les pressions sur le marché de l'emploi pourraient commencer à se relâcher à mesure que le taux d'activité augmente et que la croissance des salaires se stabilise, mais les coûts du logement et l'inflation dans le secteur des services restent élevés. L'inflation ne culmine pas encore dans la zone euro et au Royaume-Uni, même si le plafonnement des prix de l'énergie devrait y contribuer.

La volatilité des marchés boursiers était anormalement faible avant la pandémie. La faiblesse de l'inflation et des taux d'intérêt coïncidait avec la reprise consécutive à la crise financière mondiale, stimulant la croissance économique et celle des bénéfices. Ces deux dernières années, la volatilité a augmenté pour atteindre des niveaux considérés en moyenne comme
« intermédiaires ». Ces niveaux masquent toutefois des pics de volatilité soudains et violents qui ont été pour la plupart déclenchés en 2022 par des événements géopolitiques inattendus. Ils révèlent également les préoccupations du marché selon lesquelles les banques centrales risquent de mettre fin à leur soutien de manière brutale et rapide - un soutien qui a eu tendance à contenir la volatilité par le passé.
Les premiers signes de l'automne sont déjà perceptibles et les températures sont encore plus fraîches que d'habitude après les records de chaleur enregistrés cet été. Cette année encore, les banques centrales ont déployé des efforts considérables pour soulager l'économie et maîtriser l'inflation, laquelle est relativement élevée depuis déjà un certain temps. La succession de hausses des taux d'intérêt devrait avoir produit l'effet escompté, l'inflation américaine semblant avoir atteint un pic.
Les marchés financiers ont réagi positivement aux fondamentaux suggérant un refroidissement de l'économie. Pour l'heure, les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles. Les investisseurs sont tournés vers l'avenir et réfléchissent déjà à la suite. Bien entendu, ces tendances en sont encore à leurs débuts et, compte tenu de la forte volatilité, nous pensons que le moment n'est pas encore venu d'adopter des points de vue directionnels. Bien que le cycle de relèvement des taux ait été rapide jusqu'à présent, le ralentissement de l'économie devrait permettre aux banques centrales de suspendre ce processus à des niveaux relativement bas.
L'un des catalyseurs à court terme que nous surveillons est le ralentissement éventuel du rythme des hausses de taux effectuées par les banques centrales. Nous n'en sommes pas encore là et il est probable que nous rencontrerons encore quelques turbulences, comme lors des changements de saison. Mais ce moment est peut-être proche. À ce stade, le bon choix consiste à rechercher des opportunités au sein des classes d'actifs plutôt qu'entre elles. Par exemple, en réduisant l'exposition aux actions de la zone euro par rapport aux valeurs américaines car les perspectives des premières semblent plus sombres que celles des secondes.
L'économie commence déjà à ralentir alors que les banques centrales resserrent leur politique monétaire pour juguler l'inflation, et les rendements obligataires à long terme pourraient déjà avoir atteint un sommet ou être sur le point de le faire. Voici pourquoi cette situation revêt de l'importance pour le secteur de l'investissement

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