Que nous réserve l'élection présidentielle?
Est-elle en train de vivre un moment charnière?
Peut-elle réapparaître?
Que reste-t-il dans la boîte à outils de politique monétaire?
Comment l'économie mondiale va-t-elle sortir de la crise?
5
4
3
2
1
5 questions clés pour 2020 et au-delà
CONVICTIONS MACROECONOMIQUES
Du désespoir au redressement
Retour
En réponse à la crise, les banques centrales du monde entier ont
réduit leurs taux d'intérêt, imprimant ainsi une impulsion monétaire
sans précédent
Les pouvoirs publics ont déployé tous les efforts possibles en matière
de politique budgétaire pour soutenir leurs économies
Source: autorités nationales
∆ solde des finances publiques et dette
contingente, en % du PIB
Relance budgétaire en 2020
Sources : banques centrales nationales
+75 pb
de baisses
de taux
+65 pb
de baisses
de taux
+150 pb
de baisses
de taux
Bilan des banques centrales, en % du PIB
Évolution des politiques monétaires en 2020
Redressement à
mesure que les
politiques de relance
portent leurs fruits,
que l'activité économique
reprend, que les traitements
s'améliorent.
L'économie
commence à
remonter la pente
face au recul du
nombre de cas
de contamination
et à la relance
partielle de
l' activité.
Désespoir
Arrêt soudain
provoqué par les
mesures de
distanciation
sociale, les
retombées de la
crise sanitaire,
la perte de confiance
et le resserrement
des conditions financières.
Qu'est-ce qu'une reprise en U ?
4ème trim. et au delà
3ème trim.
1er - 2e trim.
PIB réel
Redressement
Unifié
Divisé
Source: Edwards, G., Barrett, A., & Peake, J. (1997). The Legislative Impact of Divided Government.
American Journal of Political Science, 41(2), 545-563. doi:10.2307/2111776
En moyenne, moins de textes de loi importants sont adoptés lorsque
le Congrès est divisé que lorsqu'il est unifié au cours d'une législature
Depuis fin 2011, les attentes en matière d'inflation suivent
une tendance baissière
Source: Réserve fédérale de Saint-Louis
Taux d’inflation anticipé à 5 ans (%)
Ursula von der Leyen,
présidente de la Commission européenne, 11 décembre 2019
“Notre objectif est de réconcilier notre économie et nos méthodes de production et de consommation avec notre planète et d’obtenir des résultats profitables pour nos peuples.
Le Pacte vert pour l'Europe vise donc d'une part à réduire les émissions, mais aussi à créer des emplois et à promouvoir l’innovation”
NOTRE POINT DE VUE
Bien que la pandémie soit actuellement au cœur des préoccupations de tous, l'élection présidentielle américaine est d'une importance cruciale pour les perspectives à long terme de l'économie et des marchés financiers. Pour les investisseurs, le résultat est important car il déterminera la capacité du gouvernement à mettre en œuvre sa politique. La Maison Blanche et le Congrès pourront-ils travailler ensemble ou se retrouveront-ils dans l'impasse?
Un pouvoir unifié est plus apte à introduire des politiques qui aident l'économie à se redresser, quel que soit le parti qui en prend le contrôle. En revanche, si les institutions politiques sont divisées, les perspectives sont plus incertaines. Le résultat de l'élection de novembre aura également des répercussions sur les tensions commerciales actuelles ainsi que sur l'engagement international des États-Unis vis-à-vis des grandes institutions et des initiatives mondiales.
Parmi ces dernières figurent des mesures environnementales, telles que l'Accord de Paris de 2015 visant à ralentir le rythme du réchauffement climatique, duquel le président Trump s'est retiré peu après son entrée en fonction en 2017. Donald Trump a également assoupli les règles contraignant les constructeurs automobiles à produire des véhicules plus économes en carburant. Il pourrait également continuer à assouplir les réglementations de protection de l'environnement afin de stimuler la croissance.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Que nous réserve l'élection présidentielle?
05
ÉLECTIONS AMERICAINES
Alors que l'actualité est dominée par la pandémie de coronavirus, le climat politique aux États-Unis a perdu de son importance aux yeux du marché.
Le Pacte vert pour l'Europe semble désormais encore plus ambitieux. Le projet vise à transformer la région en une économie à faible émission de CO2 sans pour autant nuire à la prospérité et tout en améliorant la qualité de vie des populations. Les dirigeants européens pourront-ils saisir cette occasion pour mettre en œuvre leur nouvelle stratégie de croissance en instaurant une nouvelle législation et en encourageant les investissements privés dans les secteurs de haute technologie?
NOTRE POINT DE VUE
Une union budgétaire totale, dans laquelle les dépenses nationales et les taux d'imposition seraient fixés de manière centralisée au niveau européen et où des euro-obligations collectives remplaceraient les dettes publiques des États membres, reste peu probable. Toutefois, nous pensons que les marchés financiers sous-estiment la capacité de l'UE à approfondir son intégration. Le chemin sera peut-être chahuté au début, mais l'UE pourrait à terme commencer à résoudre certains des problèmes structurels qui ont si longtemps pesé sur les perspectives de croissance de la région.
Si les responsables politiques européens parvenaient à surprendre les sceptiques et à s'engager sur la voie des réformes, l'économie et les marchés réagiraient favorablement. Le rythme de la croissance pourrait s'accélérer, les marchés boursiers et les obligations d'entreprises pourraient rebondir, l'euro pourrait s'apprécier face aux principales monnaies et les taux d'intérêt pourraient commencer à augmenter.
Loin de nous l'idée de suggérer que de nouvelles mesures d'intégration budgétaire, associées aux outils monétaires existants, pourront rapidement sortir la région de la récession provoquée par le confinement. Toutefois, nous pensons que les marchés sous-estiment la possibilité que les responsables politiques cherchent à remédier aux faiblesses de l'Europe en faisant un pas dans la bonne direction par le biais d'une intégration plus étroite.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Est-elle en train de vivre un moment charnière?
04
EUROPE
L'Union européenne n'a réalisé que des progrès limités en matière d'intégration budgétaire au cours de la dernière décennie, et il est peu probable qu'elle en réalise davantage au cours de la prochaine.
Une inflation légèrement plus élevée devrait contribuer à soutenir la reprise. Dans des conditions modérées, les politiques monétaires favorables au marché permettraient de soutenir une croissance économique modérée. Parallèlement, nous sommes conscients de l'existence de forces désinflationnistes à long terme qui risquent de mettre sous pression la hausse des prix, qu'il s'agisse du vieillissement de la population ou de la numérisation.
Malgré tout, nous pensons que dès qu'une avancée en matière de vaccin sera en vue, le rythme de la croissance économique commencera à s'accélérer, entraînant dans son sillage celui de l'inflation. Parallèlement, le protectionnisme économique pourrait prendre de l'ampleur alors même que les politiques populistes pourraient faire grimper les salaires, dopant ainsi les revenus et la consommation des ménages. À plus long terme, la transition vers les sources d'énergie renouvelables pourrait se produire à un rythme plus rapide que ce que la conjoncture économique pourrait justifier si les autorités politiques instaurent des mesures d'incitation. Cette évolution pourrait contribuer à renforcer l'inflation, les combustibles fossiles à bas prix étant exclus du bouquet énergétique.
NOTRE POINT DE VUE
Selon les prévisions du marché, le taux d'inflation mondial devrait rester très faible pendant une longue période. Nous pensons toutefois qu'à mesure que l'économie mondiale commencera à se redresser, l'inflation augmentera progressivement sous l'effet de diverses forces. Parmi elles figurent les mesures de relance et le raccourcissement des chaînes d'approvisionnement mondiales des entreprises au profit de sources plus locales.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Peut-elle réapparaître?
03
INFLATION
Les effets secondaires de la pandémie de coronavirus imprimeront un mouvement déflationniste à l'ensemble de l'économie mondiale pendant de nombreuses années.
L'impulsion politique est forte car la crise actuelle est exempte de tout aléa moral, ce qui n'était pas le cas lors la crise financière de 2008 lorsque les banques avaient pris de gros risques et avaient donc dû, par la suite, se soumettre à un long processus de désendettement. Soulignons que le système bancaire est désormais en position de force après une décennie de durcissement des réglementations et qu'il peut ainsi déployer son solide bilan pour soutenir la reprise.
Les banques centrales achètent des obligations d'entreprises dans le cadre de leurs programmes d'achat d'actifs (une politique également connue sous le nom d'assouplissement quantitatif), injectant ainsi de l'argent directement dans le secteur privé. Bien qu'officiellement monétaire, cette approche est une forme indirecte de politique budgétaire qui permet aux entreprises d'emprunter à des taux abordables. Les banques centrales constituent également une source de financement bon marché pour les programmes de dépenses publiques.
NOTRE POINT DE VUE
Les politiques monétaires et budgétaires soutiendront la reprise en aidant les entreprises et leurs salariés à traverser la crise et à en sortir. Agissant de concert, les banques centrales financent les mesures de relance prises par les autorités de leur pays afin que celles-ci puissent tout mettre en œuvre, aussi longtemps qu'il le faudra, pour redresser leur économie et la placer sur des bases solides pour la croissance future.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Que reste-t-il dans la boîte à outils de politique monétaire?
02
POLITIQUE MONETAIRE
Les banques centrales ont épuisé leur arsenal monétaire, ne laissant que les politiques budgétaires des États comme seul moyen de stimuler la croissance économique.
NOTRE POINT DE VUE
À mesure que les pouvoirs publics du monde entier commencent à assouplir les mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du Covid-19, l'activité économique devrait, selon nous, commencer à se redresser. Les mesures de distanciation sociale devraient rester d’application pendant un certain temps, ce qui ralentira le rythme de la reprise. Celle-ci sera néanmoins soutenue par des mesures de relance monétaire et budgétaire sans précédent, ainsi que par un assouplissement des politiques réglementaires et fiscales.
Bien que la plupart des économies développées aient connu une longue période d'expansion depuis le redressement consécutif à la crise financière de 2008, on n'observe aucun déséquilibre majeur, sauf peut-être dans la partie la plus risquée du secteur privé américain. Par exemple, les récessions passées se sont produites lorsque les ménages et les entreprises se sont trop endettés. En l'absence d'excès passés significatifs à corriger, nous pensons cette fois-ci que la reprise se manifestera immédiatement.
Nous anticipons également une reprise en U à mesure que l'économie passera de la phase de désespoir liée à l'ampleur de la récession à celle du redressement. Mais le mouvement s’opérera à des rythmes différents. Certaines entreprises seront en mesure de générer à nouveau des recettes relativement rapidement, tandis que d'autres ne parviendront pas à s'adapter à ce contexte difficile et seront confrontées à des problèmes de solvabilité.
Le confinement s'est traduit par une réduction des émissions de gaz à effet de serre et certains États souhaitent aller plus loin en mobilisant leurs plans de relance pour stimuler les secteurs à faibles émissions de CO2. Leur slogan est « Build Back Better » (Reconstruire en mieux), mais la faiblesse des prix du pétrole risque de rendre la tâche difficile. Nous pensons toutefois que la crise suscitera de véritables changements positifs. Les salariés devraient continuer à bénéficier de conditions de travail plus souples lorsque le confinement s'atténuera, une tendance qui devrait élargir les possibilités pour les parents qui travaillent et les personnes handicapées physiques.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Comment l'économie mondiale va-t-elle sortir de la crise?
01
REDRESSEMENT ECONOMIQUE
L'économie mondiale se relèvera progressivement de la récession causée par la pandémie de coronavirus, en formant une courbe en U.
Nous avons élaboré nos perspectives semestrielles dans le but d'aider les investisseurs à mieux comprendre cette situation exceptionnellement incertaine pour l'économie mondiale et les marchés financiers. Investir est un processus à long terme qui exige de la patience et une certaine aptitude à rester calme lorsque les marchés vacillent. Nous espérons que notre analyse vous apportera un éclairage utile sur la façon dont la situation pourrait évoluer au cours des prochains mois.
SE POSER LES QUESTIONS DIFFICILES N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI IMPORTANT
Nous ignorons encore beaucoup de choses sur le coronavirus et nous sommes loin d'un retour à la vie telle qu'elle était début 2020. Bien que les mesures de confinement aient été assouplies, la pandémie entraînera inévitablement de nombreuses répercussions sur nos vies. Quels sont les aspects susceptibles de revenir à la normale, sous une forme ou une autre, et quels sont ceux qui pourraient être amenés à changer de manière plus permanente?
Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (20 Juin 2020) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
Copyright © Quintet Private Bank (Europe) S.A. 2020. Tous droits réservés. Privacy Statement
Pour une vie plus enrichissante, selon le sens que vous lui donnez.
Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (20 Juin 2020) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
Copyright © Quintet Private Bank (Europe) S.A. 2020. Tous droits réservés. Privacy Statement
Pour une vie plus enrichissante, selon le sens que vous lui donnez.
L'économie mondiale se relèvera progressivement de la récession causée par la pandémie de coronavirus, en formant une courbe en U.
Nous avons élaboré nos perspectives semestrielles dans le but d'aider les investisseurs à mieux comprendre cette situation exceptionnellement incertaine pour l'économie mondiale et les marchés financiers. Investir est un processus à long terme qui exige de la patience et une certaine aptitude à rester calme lorsque les marchés vacillent. Nous espérons que notre analyse vous apportera un éclairage utile sur la façon dont la situation pourrait évoluer au cours des prochains mois.
01
REDRESSEMENT ECONOMIQUE
Comment l'économie mondiale va-t-elle sortir de la crise?
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
NOTRE POINT DE VUE
SE POSER LES QUESTIONS DIFFICILES N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI IMPORTANT
À mesure que les pouvoirs publics du monde entier commencent à assouplir les mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du Covid-19, l'activité économique devrait, selon nous, commencer à se redresser. Les mesures de distanciation sociale devraient rester d’application pendant un certain temps, ce qui ralentira le rythme de la reprise. Celle-ci sera néanmoins soutenue par des mesures de relance monétaire et budgétaire sans précédent, ainsi que par un assouplissement des politiques réglementaires et fiscales.
Bien que la plupart des économies développées aient connu une longue période d'expansion depuis le redressement consécutif à la crise financière de 2008, on n'observe aucun déséquilibre majeur, sauf peut-être dans la partie la plus risquée du secteur privé américain. Par exemple, les récessions passées se sont produites lorsque les ménages et les entreprises se sont trop endettés. En l'absence d'excès passés significatifs à corriger, nous pensons cette fois-ci que la reprise se manifestera immédiatement.
Nous anticipons également une reprise en U à mesure que l'économie passera de la phase de désespoir liée à l'ampleur de la récession à celle du redressement. Mais le mouvement s’opérera à des rythmes différents. Certaines entreprises seront en mesure de générer à nouveau des recettes relativement rapidement, tandis que d'autres ne parviendront pas à s'adapter à ce contexte difficile et seront confrontées à des problèmes de solvabilité.
Le confinement s'est traduit par une réduction des émissions de gaz à effet de serre et certains États souhaitent aller plus loin en mobilisant leurs plans de relance pour stimuler les secteurs à faibles émissions de CO2. Leur slogan est « Build Back Better » (Reconstruire en mieux), mais la faiblesse des prix du pétrole risque de rendre la tâche difficile. Nous pensons toutefois que la crise suscitera de véritables changements positifs. Les salariés devraient continuer à bénéficier de conditions de travail plus souples lorsque le confinement s'atténuera, une tendance qui devrait élargir les possibilités pour les parents qui travaillent et les personnes handicapées physiques.
02
POLITIQUE MONETAIRE
Que reste-t-il dans la boîte à outils de politique monétaire?
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Les banques centrales ont épuisé leur arsenal monétaire, ne laissant que les politiques budgétaires des États comme seul moyen de stimuler la croissance économique.
NOTRE POINT DE VUE
Les politiques monétaires et budgétaires soutiendront la reprise en aidant les entreprises et leurs salariés à traverser la crise et à en sortir. Agissant de concert, les banques centrales financent les mesures de relance prises par les autorités de leur pays afin que celles-ci puissent tout mettre en œuvre, aussi longtemps qu'il le faudra, pour redresser leur économie et la placer sur des bases solides pour la croissance future.
Nous ignorons encore beaucoup de choses sur le coronavirus et nous sommes loin d'un retour à la vie telle qu'elle était début 2020. Bien que les mesures de confinement aient été assouplies, la pandémie entraînera inévitablement de nombreuses répercussions sur nos vies. Quels sont les aspects susceptibles de revenir à la normale, sous une forme ou une autre, et quels sont ceux qui pourraient être amenés à changer de manière plus permanente?
Que reste-t-il dans la boîte à outils de politique monétaire?
Retour
CONVICTIONS MACROECONOMIQUES
Du
désespoir au redressement
5 questions clés pour 2020 et au-delà
Comment l'économie mondiale va-t-elle sortir de la crise?
1
2
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3
Peut-elle réapparaître?
4
Est-elle en train de vivre un moment charnière?
Que nous réserve l'élection présidentielle?
Source: Edwards, G., Barrett, A., & Peake, J. (1997). The Legislative Impact of Divided Government.
American Journal of Political Science, 41(2), 545-563. doi:10.2307/2111776
NOTRE POINT DE VUE
Bien que la pandémie soit actuellement au cœur des préoccupations de tous, l'élection présidentielle américaine est d'une importance cruciale pour les perspectives à long terme de l'économie et des marchés financiers. Pour les investisseurs, le résultat est important car il déterminera la capacité du gouvernement à mettre en œuvre sa politique. La Maison Blanche et le Congrès pourront-ils travailler ensemble ou se retrouveront-ils dans l'impasse?
Un pouvoir unifié est plus apte à introduire des politiques qui aident l'économie à se redresser, quel que soit le parti qui en prend le contrôle. En revanche, si les institutions politiques sont divisées, les perspectives sont plus incertaines. Le résultat de l'élection de novembre aura également des répercussions sur les tensions commerciales actuelles ainsi que sur l'engagement international des États-Unis vis-à-vis des grandes institutions et des initiatives mondiales.
Parmi ces dernières figurent des mesures environnementales, telles que l'Accord de Paris de 2015 visant à ralentir le rythme du réchauffement climatique, duquel le président Trump s'est retiré peu après son entrée en fonction en 2017. Donald Trump a également assoupli les règles contraignant les constructeurs automobiles à produire des véhicules plus économes en carburant. Il pourrait également continuer à assouplir les réglementations de protection de l'environnement afin de stimuler la croissance.
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Source: National central banks
En réponse à la crise, les banques centrales
du monde entier ont réduit leurs taux d'intérêt,
imprimant ainsi une impulsion monétaire sans
précédent
Source: National governments
Les pouvoirs publics ont déployé tous les
efforts possibles en matière de politique
budgétaire pour soutenir leurs économies
Source: Réserve fédérale de Saint-Louis
Depuis fin 2011, les attentes en matière d'inflation suivent une tendance baissière
Alors que l'actualité est dominée par la pandémie de coronavirus, le climat politique aux États-Unis a perdu de son importance aux yeux du marché.
Que nous réserve l'élection présidentielle?
L'impulsion politique est forte car la crise actuelle est exempte de tout aléa moral, ce qui n'était pas le cas lors la crise financière de 2008 lorsque les banques avaient pris de gros risques et avaient donc dû, par la suite, se soumettre à un long processus de désendettement. Soulignons que le système bancaire est désormais en position de force après une décennie de durcissement des réglementations et qu'il peut ainsi déployer son solide bilan pour soutenir la reprise.
Les banques centrales achètent des obligations d'entreprises dans le cadre de leurs programmes d'achat d'actifs (une politique également connue sous le nom d'assouplissement quantitatif), injectant ainsi de l'argent directement dans le secteur privé. Bien qu'officiellement monétaire, cette approche est une forme indirecte de politique budgétaire qui permet aux entreprises d'emprunter à des taux abordables. Les banques centrales constituent également une source de financement bon marché pour les programmes de dépenses publiques.
Une inflation légèrement plus élevée devrait contribuer à soutenir la reprise. Dans des conditions modérées, les politiques monétaires favorables au marché permettraient de soutenir une croissance économique modérée. Parallèlement, nous sommes conscients de l'existence de forces désinflationnistes à long terme qui risquent de mettre sous pression la hausse des prix, qu'il s'agisse du vieillissement de la population ou de la numérisation.
Malgré tout, nous pensons que dès qu'une avancée en matière de vaccin sera en vue, le rythme de la croissance économique commencera à s'accélérer, entraînant dans son sillage celui de l'inflation. Parallèlement, le protectionnisme économique pourrait prendre de l'ampleur alors même que les politiques populistes pourraient faire grimper les salaires, dopant ainsi les revenus et la consommation des ménages. À plus long terme, la transition vers les sources d'énergie renouvelables pourrait se produire à un rythme plus rapide que ce que la conjoncture économique pourrait justifier si les autorités politiques instaurent des mesures d'incitation. Cette évolution pourrait contribuer à renforcer l'inflation, les combustibles fossiles à bas prix étant exclus du bouquet énergétique.
03
INFLATION
Peut-elle réapparaître?
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
Les effets secondaires de la pandémie de coronavirus imprimeront un mouvement déflationniste à l'ensemble de l'économie mondiale pendant de nombreuses années.
NOTRE POINT DE VUE
Selon les prévisions du marché, le taux d'inflation mondial devrait rester très faible pendant une longue période. Nous pensons toutefois qu'à mesure que l'économie mondiale commencera à se redresser, l'inflation augmentera progressivement sous l'effet de diverses forces. Parmi elles figurent les mesures de relance et le raccourcissement des chaînes d'approvisionnement mondiales des entreprises au profit de sources plus locales.
Est-elle en train de vivre un moment charnière?
05
ÉLECTIONS AMERICAINES
POINT DE VUE CONVENTIONNEL
L'Union européenne n'a réalisé que des progrès limités en matière d'intégration budgétaire au cours de la dernière décennie, et il est peu probable qu'elle en réalise davantage au cours de la prochaine.
NOTRE POINT DE VUE
Une union budgétaire totale, dans laquelle les dépenses nationales et les taux d'imposition seraient fixés de manière centralisée au niveau européen et où des euro-obligations collectives remplaceraient les dettes publiques des États membres, reste peu probable. Toutefois, nous pensons que les marchés financiers sous-estiment la capacité de l'UE à approfondir son intégration. Le chemin sera peut-être chahuté au début, mais l'UE pourrait à terme commencer à résoudre certains des problèmes structurels qui ont si longtemps pesé sur les perspectives de croissance de la région.
Si les responsables politiques européens parvenaient à surprendre les sceptiques et à s'engager sur la voie des réformes, l'économie et les marchés réagiraient favorablement. Le rythme de la croissance pourrait s'accélérer, les marchés boursiers et les obligations d'entreprises pourraient rebondir, l'euro pourrait s'apprécier face aux principales monnaies et les taux d'intérêt pourraient commencer à augmenter.
Loin de nous l'idée de suggérer que de nouvelles mesures d'intégration budgétaire, associées aux outils monétaires existants, pourront rapidement sortir la région de la récession provoquée par le confinement. Toutefois, nous pensons que les marchés sous-estiment la possibilité que les responsables politiques cherchent à remédier aux faiblesses de l'Europe en faisant un pas dans la bonne direction par le biais d'une intégration plus étroite.
Ursula von der Leyen,
présidente de la Commission européenne, 11 décembre 2019
“Notre objectif est de réconcilier notre économie et nos méthodes de production et de consommation avec notre planète et d’obtenir des résultats profitables pour nos peuples.
Le Pacte vert pour l'Europe vise donc d'une part à réduire les émissions, mais aussi à créer des emplois et à promouvoir l’innovation”
Le Pacte vert pour l'Europe semble désormais encore plus ambitieux. Le projet vise à transformer la région en une économie à faible émission de CO2 sans pour autant nuire à la prospérité et tout en améliorant la qualité de vie des populations. Les dirigeants européens pourront-ils saisir cette occasion pour mettre en œuvre leur nouvelle stratégie de croissance en instaurant une nouvelle législation et en encourageant les investissements privés dans les secteurs de haute technologie?
04
EUROPE