Bien que la situation économique demeure fragile, les marchés obligataires ont été soutenus par les politiques des banques centrales et les mesures de relance des pouvoirs publics. L'environnement devrait présenter des opportunités, mais il restera difficile pour les investisseurs.
Les banques centrales assument une lourde responsabilité dans la gestion des attentes
Les émissions de titres de créance des marchés émergents libellés en devises fortes semblent sous-évaluées
Les valorisations actuelles rendent le haut rendement en euros attrayant
L'intervention des pouvoirs publics favorisera la liquidité
L'évolution des conditions pourrait entraîner une hausse des primes de terme
5
1
L'évolution des conditions pourrait entraîner une hausse des primes de terme
4
3
2
1
RÉSUMÉ EN 5 POINTS DE CET ARTICLE
TITRES OBLIGATAIRES
Soutien à court terme, mais défis à plus long terme
Les investisseurs obligataires sont généralement rémunérés pour la prise de risque liée à la détention d'obligations à échéance plus lointaine sous la forme de primes de terme. Cela reflète le fait que l'inflation influe sur la valeur réelle des flux de trésorerie futurs et que l'attrait relatif de ces flux de trésorerie dépend des futurs taux d'intérêt. Les primes de terme sont généralement plus élevées lorsque la situation future en termes d'emploi et d'inflation est incertaine. Mais actuellement, les investisseurs ne sont pas rémunérés pour la détention d'obligations à échéance plus longue, les primes de terme se situant à des niveaux historiquement bas.
Les investisseurs soucieux de se protéger contre la hausse de l'inflation peuvent investir dans des obligations indexées sur l'inflation, appelées « linkers ». Ces titres sont principalement émis par des États souverains et sont indexés sur l'inflation, de sorte que les remboursements du capital et des intérêts varient à la hausse comme à la baisse en fonction du taux d'inflation.
Avec la chute des attentes en matière d'inflation, les linkers ont de plus en plus sous-performé les obligations d'État non indexées sur l'inflation. L'ampleur de cette sous-performance reflète l'opinion selon laquelle une hausse significative de l'inflation est peu probable.
Nous pensons que les attentes en matière d'inflation sont trop faibles et que l'inflation devrait augmenter de façon modérée pour atteindre un niveau acceptable. La hausse des attentes en matière d'inflation entraînera un retour des primes de terme, reflétant le risque supplémentaire assumé par les investisseurs détenant des obligations à long terme et l'augmentation de la performance relative des obligations indexées sur l'inflation.
Les précédentes hausses des spreads des obligations à haut
rendement ont fait apparaître une opportunité d'investissement
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs
La plupart des performances négatives ont été enregistrées pendant la crise de 2000-2001 et la crise financière, lorsque les bilans des entreprises étaient beaucoup plus fragiles
Les données de valorisation historiques indiquent une performance positive à long terme pour le haut rendement après une période de hausse des spreads
Bloomberg Barclays Pan-European High Yield (Euro) TR Index Value Unhedged EUR
Source: Bloomberg
Performance anticipée à 12 mois contre spread
Philip R. Lane,
membre du directoire de la BCE, 1er mai 2020
En tant qu'institution mandatée et axée sur des objectifs, la BCE prendra ses futures décisions de politique monétaire en fonction de ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité des prix en toutes circonstances.
Au cours des trois derniers mois, la liquidité a représenté une part
singulièrement élevée du risque lié aux obligations Investment Grade,
mesuré par la différence (ou spread) entre les rendements des
obligations d'État
Source: Quintet, Bloomberg
Les spreads de crédit reflètent l'évaluation par le marché du risque de crédit des obligations
Les spreads de la dette souveraine des pays émergents impliquent un taux de
défaut trop élevé compte tenu de notre scénario de référence
Bps
Source: Bloomberg
Spreads de la dette souveraine des pays émergents
Les investisseurs ne sont pas rémunérés pour la prise de risque liée aux futures
politiques des banques centrales, aux chocs inflationnistes et aux chocs de croissance
Source : Réserve fédérale de New York
Prime de terme des obligations à 10 ans mesurée par le modèle AMC
Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (20 Juin 2020) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
Copyright © Quintet Private Bank (Europe) S.A. 2020. Tous droits réservés. Privacy Statement
Pour une vie plus enrichissante,
selon le sens que vous lui donnez.
Consulter la section Placements alternatifs
Les obligations d'entreprises ont tendance à offrir des rendements plus élevés que les obligations d'État car elles sont généralement plus risquées. Les entreprises qui les émettent sont susceptibles de faire faillite et de ne pas rembourser leurs dettes. La liquidité est un autre aspect qui préoccupe les investisseurs obligataires depuis quelques années, beaucoup s'inquiétant de savoir s'ils pourront acheter et vendre leurs titres si les conditions de marché se dégradent.
Durant la crise actuelle, le manque de liquidité et les spreads ont atteint des niveaux inégalés depuis la crise financière mondiale, ce qui laisse entrevoir un taux de défaut similaire à celui observé à l’époque.
Toutefois, les banques centrales sont intervenues pour rassurer les marchés, et leurs programmes d'achat d'actifs ont réduit le risque de défaut et amélioré les conditions de liquidité. Les dernières émissions d'obligations d'entreprises ont été bien accueillies par les investisseurs, ce qui laisse penser que le crédit reste attrayant.
Nous pensons que les entreprises européennes continueront de bénéficier des mesures de soutien de la Banque centrale européenne. Celles-ci prévoient notamment le report du versement des dividendes et l'assouplissement des exigences de fonds propres pour le secteur financier. Ces mesures devraient également profiter aux sociétés non financières en leur facilitant l’octroi de prêts.
02
TITRES OBLIGATAIRES
Retour
Les banques centrales du monde entier sont intervenues pour soutenir les mesures prises par les pouvoirs publics afin de stimuler leurs économies dans le sillage du confinement lié au Covid-19. Parallèlement à la baisse des taux d'intérêt, elles ont accru leurs programmes d'achat d'actifs pour soutenir le fonctionnement efficace des marchés financiers. Cette intervention a été plus rapide et plus importante que lors de la crise financière.
Bien que nous n'anticipions pas une telle décision à court terme, il est important d'examiner ce qui se passera lorsque les banques centrales réduiront leur soutien. De toute évidence, les rendements obligataires augmenteront avec le recul de la demande, et la volatilité se renforcera. En Europe, les obligations d'État émises par les pays qui ont le plus bénéficié des mesures de soutien seront les plus menacées, à savoir les pays périphériques et l'Allemagne.
Lorsque les banques centrales décideront que le moment est venu de mettre un terme à leurs programmes d'achat d'actifs, elles devront communiquer clairement leurs intentions pour éviter de perturber les marchés. Les courbes de taux devraient s'aplatir, les obligations à court terme sous-performant lorsque la conjoncture économique finira par s'améliorer et que les taux d'intérêt commenceront à augmenter progressivement.
5
Les banques centrales assument une lourde responsabilité dans la gestion des attentes
Ce marché diversifié continue de s'étendre et les indices de référence comptent aujourd'hui 74 pays contre 27 en 2000. Cette diversification contribue à réduire le risque pour les investisseurs, et un nombre croissant de fonds spécialisés offrent une exposition à ces marchés.
En cette période de faiblesse record des rendements obligataires sur les marchés développés, nous pensons que la dette des marchés émergents peut offrir des performances plus attrayantes que les autres actifs obligataires à moyen et long terme. Les fonds qui intègrent les facteurs ESG dans leurs décisions d'investissement devraient selon nous enregistrer les meilleures performances, notamment s'ils veillent à ce que des normes de gouvernance élevées soient appliquées dans les pays dans lesquels ils investissent.
Au regard de plusieurs indicateurs de valeur, la dette souveraine des marchés émergents libellée en devises fortes semble attrayante. Les spreads se sont creusés pour atteindre des niveaux extrêmes, impliquant un taux de défaut cumulé que nous estimons beaucoup trop élevé. L'effet conjugué de la baisse des prix du pétrole et de la vigueur du dollar US devrait faiblir dans le courant de l'année, ce qui renforcera les performances.
4
Les émissions de titres de créance des marchés émergents libellés en devises fortes semblent sous-évaluées
Les spreads des obligations à haut rendement se sont considérablement creusés depuis le début de la pandémie de coronavirus, les investisseurs ayant réorienté leurs portefeuilles pour passer des actifs à haut risque à des actifs plus sûrs. Les agences de notation ont également rétrogradé de nombreuses entreprises, ce qui a porté préjudice à l'ensemble des emprunteurs, et aux plus faibles en particulier.
Toutefois, les faiblesses du marché des titres à haut rendement sont susceptibles d'être en partie compensées par les mesures de soutien des autorités et des banques centrales. Bien que les perspectives économiques restent incertaines, les niveaux de valorisation actuels indiquent que cette période pourrait constituer un point d'entrée intéressant pour les investisseurs en quête de titres sélectifs à haut rendement.
Le haut rendement offre notamment la possibilité d'investir dans une optique durable. Un certain nombre de fonds cherchent à améliorer leurs performances d'investissement en identifiant les émetteurs dont les pratiques sociales et environnementales tendent à s'améliorer. Ils estiment qu'une amélioration de ces facteurs renforcera les fondamentaux du crédit.
Certains fonds visent à accélérer la tendance à l'amélioration sociale et environnementale en s'engageant auprès de leurs émetteurs pour promouvoir un changement positif conforme à des cadres mesurables, comme les Objectifs de développement durable des Nations Unies.
3
Les valorisations actuelles rendent le haut rendement en euros attrayant
Le présent document a été préparé par Quintet Private Bank (Europe) S.A. Les déclarations et opinions exprimées dans ce document (fondées sur des informations provenant de sources jugées fiables) sont celles de Quintet Private Bank (Europe) à la date de rédaction (20 Juin 2020) et sont susceptibles d'être modifiées. Ce document est de nature générale et ne doit en aucun cas être assimilé à un conseil en investissement, d'ordre juridique, fiscal ou comptable. Aucun conseil d'investissement personnalisé n'est fourni dans ce document et les décisions d'investissement ne doivent en aucun cas se fonder sur les seules informations et données qui y figurent. Il est rappelé aux investisseurs que les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs et que la valeur des investissements peut évoluer à la hausse comme à la baisse. La valeur des investissements sous-jacents peut également évoluer à la hausse comme à la baisse en raison des fluctuations de change.
Copyright © Quintet Private Bank (Europe) S.A. 2020. Tous droits réservés. Privacy Statement
Pour une vie plus enrichissante, selon le sens que vous lui donnez.
Retour
Les spreads des obligations à haut rendement se sont considérablement creusés depuis le début de la pandémie de coronavirus, les investisseurs ayant réorienté leurs portefeuilles pour passer des actifs à haut risque à des actifs plus sûrs. Les agences de notation ont également rétrogradé de nombreuses entreprises, ce qui a porté préjudice à l'ensemble des emprunteurs, et aux plus faibles en particulier.
Toutefois, les faiblesses du marché des titres à haut rendement sont susceptibles d'être en partie compensées par les mesures de soutien des autorités et des banques centrales. Bien que les perspectives économiques restent incertaines, les niveaux de valorisation actuels indiquent que cette période pourrait constituer un point d'entrée intéressant pour les investisseurs en quête de titres sélectifs à haut rendement.
Le haut rendement offre notamment la possibilité d'investir dans une optique durable. Un certain nombre de fonds cherchent à améliorer leurs performances d'investissement en identifiant les émetteurs dont les pratiques sociales et environnementales tendent à s'améliorer. Ils estiment qu'une amélioration de ces facteurs renforcera les fondamentaux du crédit.
Certains fonds visent à accélérer la tendance à l'amélioration sociale et environnementale en s'engageant auprès de leurs émetteurs pour promouvoir un changement positif conforme à des cadres mesurables, comme les Objectifs de développement durable des Nations Unies.
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Les valorisations actuelles rendent le haut rendement en euros attrayant
Les obligations d'entreprises ont tendance à offrir des rendements plus élevés que les obligations d'État car elles sont généralement plus risquées. Les entreprises qui les émettent sont susceptibles de faire faillite et de ne pas rembourser leurs dettes. La liquidité est un autre aspect qui préoccupe les investisseurs obligataires depuis quelques années, beaucoup s'inquiétant de savoir s'ils pourront acheter et vendre leurs titres si les conditions de marché se dégradent.
Durant la crise actuelle, le manque de liquidité et les spreads ont atteint des niveaux inégalés depuis la crise financière mondiale, ce qui laisse entrevoir un taux de défaut similaire à celui observé à l’époque.
Toutefois, les banques centrales sont intervenues pour rassurer les marchés, et leurs programmes d'achat d'actifs ont réduit le risque de défaut et amélioré les conditions de liquidité. Les dernières émissions d'obligations d'entreprises ont été bien accueillies par les investisseurs, ce qui laisse penser que le crédit reste attrayant.
Nous pensons que les entreprises européennes continueront de bénéficier des mesures de soutien de la Banque centrale européenne. Celles-ci prévoient notamment le report du versement des dividendes et l'assouplissement des exigences de fonds propres pour le secteur financier. Ces mesures devraient également profiter aux sociétés non financières en leur facilitant l’octroi de prêts.
Les investisseurs obligataires sont généralement rémunérés pour la prise de risque liée à la détention d'obligations à échéance plus lointaine sous la forme de primes de terme. Cela reflète le fait que l'inflation influe sur la valeur réelle des flux de trésorerie futurs et que l'attrait relatif de ces flux de trésorerie dépend des futurs taux d'intérêt. Les primes de terme sont généralement plus élevées lorsque la situation future en termes d'emploi et d'inflation est incertaine. Mais actuellement, les investisseurs ne sont pas rémunérés pour la détention d'obligations à échéance plus longue, les primes de terme se situant à des niveaux historiquement bas.
Les investisseurs soucieux de se protéger contre la hausse de l'inflation peuvent investir dans des obligations indexées sur l'inflation, appelées « linkers ». Ces titres sont principalement émis par des États souverains et sont indexés sur l'inflation, de sorte que les remboursements du capital et des intérêts varient à la hausse comme à la baisse en fonction du taux d'inflation.
Avec la chute des attentes en matière d'inflation, les linkers ont de plus en plus sous-performé les obligations d'État non indexées sur l'inflation. L'ampleur de cette sous-performance reflète l'opinion selon laquelle une hausse significative de l'inflation est peu probable.
Nous pensons que les attentes en matière d'inflation sont trop faibles et que l'inflation devrait augmenter de façon modérée pour atteindre un niveau acceptable. La hausse des attentes en matière d'inflation entraînera un retour des primes de terme, reflétant le risque supplémentaire assumé par les investisseurs détenant des obligations à long terme et l'augmentation de la performance relative des obligations indexées sur l'inflation.
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L'évolution des conditions pourrait entraîner une hausse des primes de terme
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TITRES OBLIGATAIRES
Au regard de plusieurs indicateurs de valeur, la dette souveraine des marchés émergents libellée en devises fortes semble attrayante. Les spreads se sont creusés pour atteindre des niveaux extrêmes, impliquant un taux de défaut cumulé que nous estimons beaucoup trop élevé. L'effet conjugué de la baisse des prix du pétrole et de la vigueur du dollar US devrait faiblir dans le courant de l'année, ce qui renforcera les performances.
Bien que la situation économique demeure fragile, les marchés obligataires ont été soutenus par les politiques des banques centrales et les mesures de relance des pouvoirs publics. L'environnement devrait présenter des opportunités, mais il restera difficile pour les investisseurs.
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Les banques centrales assument une lourde responsabilité dans la gestion des attentes
Les émissions de titres de créance des marchés émergents libellés en devises fortes semblent sous-évaluées
Les valorisations actuelles rendent le haut rendement en euros attrayant
L'intervention des pouvoirs publics favorisera la liquidité
L'évolution des conditions pourrait entraîner une hausse des primes de terme
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RÉSUMÉ EN 5 POINTS DE CET ARTICLE
TITRES OBLIGATAIRES
Soutien à court terme, mais défis à plus long terme
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Les émissions de titres de créance des marchés émergents libellés en devises fortes semblent sous-évaluées
Les spreads de la dette souveraine des pays émergents impliquent un taux de
défaut trop élevé compte tenu de notre scénario de référence
Source : Réserve fédérale de New York
Les spreads de crédit reflètent l'évaluation par le marché du risque de crédit des obligations
Source: Bloomberg
Les précédentes hausses des spreads des
obligations à haut rendement ont fait
apparaître une opportunité d'investissement
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs
Source: Bloomberg
Au cours des trois derniers mois, la liquidité a représenté une part singulièrement élevée du risque lié aux obligations Investment Grade, mesuré par la différence (ou spread) entre les rendements des obligations d'État
Source: Quintet, Bloomberg
Les investisseurs ne sont pas rémunérés pour la prise de risque liée aux futures
politiques des banques centrales, aux chocs inflationnistes et aux chocs de croissance
Ce marché diversifié continue de s'étendre et les indices de référence comptent aujourd'hui 74 pays contre 27 en 2000. Cette diversification contribue à réduire le risque pour les investisseurs, et un nombre croissant de fonds spécialisés offrent une exposition à ces marchés.
En cette période de faiblesse record des rendements obligataires sur les marchés développés, nous pensons que la dette des marchés émergents peut offrir des performances plus attrayantes que les autres actifs obligataires à moyen et long terme. Les fonds qui intègrent les facteurs ESG dans leurs décisions d'investissement devraient selon nous enregistrer les meilleures performances, notamment s'ils veillent à ce que des normes de gouvernance élevées soient appliquées dans les pays dans lesquels ils investissent.
Consulter la section Placements alternatifs
Les banques centrales du monde entier sont intervenues pour soutenir les mesures prises par les pouvoirs publics afin de stimuler leurs économies dans le sillage du confinement lié au Covid-19. Parallèlement à la baisse des taux d'intérêt, elles ont accru leurs programmes d'achat d'actifs pour soutenir le fonctionnement efficace des marchés financiers. Cette intervention a été plus rapide et plus importante que lors de la crise financière.
Bien que nous n'anticipions pas une telle décision à court terme, il est important d'examiner ce qui se passera lorsque les banques centrales réduiront leur soutien. De toute évidence, les rendements obligataires augmenteront avec le recul de la demande, et la volatilité se renforcera. En Europe, les obligations d'État émises par les pays qui ont le plus bénéficié des mesures de soutien seront les plus menacées, à savoir les pays périphériques et l'Allemagne.
Lorsque les banques centrales décideront que le moment est venu de mettre un terme à leurs programmes d'achat d'actifs, elles devront communiquer clairement leurs intentions pour éviter de perturber les marchés. Les courbes de taux devraient s'aplatir, les obligations à court terme sous-performant lorsque la conjoncture économique finira par s'améliorer et que les taux d'intérêt commenceront à augmenter progressivement.
Philip R. Lane, membre du directoire de la BCE, 1er mai 2020
En tant qu'institution mandatée et axée sur des objectifs, la BCE prendra ses futures décisions de politique monétaire en fonction de ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité des prix en toutes circonstances
5
Les banques centrales assument une lourde responsabilité dans la gestion des attentes